Journal de campagne – Joseph

17h : Pendant que tout le monde s’affaire pour l’installation de la Bétaillère, une délégation de 3 personnes engage un rendez-vous avec la coopérative Les Salines de Guérande : on pensait respectivement ne rien avoir à se dire tant la coopérative semble se désintéresser de la Chambre… et inversement. Finalement, en discutant, nous nous rendons compte que les problématiques de la coop sont les même que dans beaucoup d’autres productions : la formation, le foncier, le développement des énergies renouvelables.

19h – Début de la Conférence de presse : Jean, Guénolé, Dominique, Sylvain et moi faisons face à notre correspondant local de La Turballe. Les autres journalistes ont décliné au dernier moment ou se concentrent sur le triste anniversaire des attentas de Charlie Hebdo. Le journaliste voulait comprendre notre projet et surtout ce qui nous différenciait de la FNSEA : Vous c’est les bio c’est ça ? Départ intéressant qui nous a permis de bien préciser les objectifs de la Conf. La défense de tous les modèles (non stigmatisation et accompagnement aux transitions), la proximité et le dialogue, le renouvellement plutôt que l’agrandissement, le travail avec le sol et pas simplement sur le sol… et de dénoncer le verrouillage et la mauvaise foi de la FNSEA. Pendant ce temps là le barnum merchandising-vin chaud bat son plein.

20h – Photo de famille avec le public et inauguration de notre installation Ils construisent des murs, nous construisons des ponts ; en réponse au mur construit par la FNSEA devant l’INRAE.

20h30 – Projection du film Tu nourriras le monde. Ce film tente de comprendre l’origine des freins à la transition agro-écologique. Il est suivi d’une discussion avec Marion Denécheau, ancienne ingénieure installée depuis peu à St-Molf en maraîchage bio sur 5Ha et en vente directe, Dominique Parage, éleveur laitier à Herbignac depuis plusieurs générations, en circuit long et ayant reconstruit un système plus autonome et plus résilient et enfin Charles Lesage, ingénieur agricole et coordinateur du Kiosque Paysan. Nous parlons des enjeux alimentaires, du coût de la bio, du rôle de la polyculture élevage, des coûts cachés de l’alimentation : sociaux, sanitaires et environnementaux, de l’importance des décisions politiques et des structures d’accompagnement (syndicats et tous leurs partenaires) pour accompagner les adaptations nécessaires. À la fin, un ancien responsable de l’OFB nous interpelle sur l’urgence à protéger la biodiversité. Nous lui répondons que nous travaillions tous les jours pour que l’agriculture fasse partie de la solution et non du problème!